Le gouvernement a répondu au Congrès 239 questions de l'opposition en cette première année de législature. Aucun d'entre eux n'a été dirigé vers Pablo Bustinduyle ministre de Droits sociaux, consommation et agenda 2030. Il est le seul membre de l'Exécutif qui n'a pas encore fait ses débuts à la Chambre basse. Cependant, le leader Sumar ne semble pas gêné par ce manque de notoriété. Loin de là, il considère que c'est une preuve de sa bonne gestion et des carences de l'opposition. Il exprime néanmoins une certaine joie en apprenant que ce mercredi il devra répondre à sa première question au Congrès.
« S'ils ne le demandent pas publiquement, c'est parce qu'il leur est très difficile de trouver une explication à leur situation. Pourquoi s’opposent-ils à toutes ces avancées sociales ?ce qui améliorerait sans aucun doute la vie des gens », a déclaré Bustinduy, dans des déclarations à LE JOURNALinterrogé sur les raisons pour lesquelles les groupes d'opposition n'exercent pas de contrôle sur leur département. En outre, il insiste sur le fait que son ministère est « axé sur la défense du bien-être et des droits des citoyens » et que pour lui faire face, les partis « devraient rendre publiques leurs positions contraires à tout type de consensus social ».
A titre d'exemple, il cite le cas du ministre de l'Économie, Carlos Body, qui, depuis sa nomination fin décembre, n'a reçu que deux questions. « C'est logique, puisque les données économiques de notre pays sont excellentes », affirme-t-il. À cela s’ajoutent les intérêts de l’opposition, notamment du PP et de Vox, auxquels correspond le plus grand nombre de questions. Diana Morant, ministre de la Science, n'a reçu que deux questions, et le responsable de la Culture, Ernest Urtasun, une seule.
Mais Bustinduy revendique aussi le travail parlementaire qui est loin d'être au centre des séances de contrôle toujours frappantes. Il est lui-même apparu trois fois devant différentes commissions du Congrès et une autre fois au Sénat, où une question lui a été posée en plénière. Par ailleurs, son ministère a répondu par écrit à plus de 750 questions. Et, ce mercredi, il fera ses débuts à la Chambre basse grâce au PNVqui vous posera des questions sur la conciliation familiale.
Objectifs et négociations
Au début du nouveau cap politique, Bustinduy s'est fixé comme objectif d'approuver le Loi sur les services de service à la clientèlequi travaillent dans le domaine Consommateur, et le Droit de la famille. « Ces deux lois offriront des avancées garantissant plus de dignité, aux consommateurs, d'une part, et aux mères, pères, fils et filles, d'autre part », explique-t-il. En outre, il assure que son intention est que les deux réglementations avancent avec le « plus grand consensus possible », raison pour laquelle il tend la main à cette opposition qui, jusqu'à présent, a peu fait pour s'intéresser à son travail.
Les discussions ont également lieu au sein même du gouvernement de coalition. Le responsable des Droits sociaux négocie avec le PSOE sur « la rémunération des congé parental et le prolongation des permis de naissance« , les deux questions sont également incluses dans l'accord de coalition. Reste maintenant à voir si tout cela finit par intéresser les interrogateurs. Pour l'instant, mercredi prochain, il pourra répondre à sa première question parlementaire au Congrès.