La dette publique reprend sa trajectoire descendante en retombant à 108,2% du PIB en juin

Le dette de toutes les administrations publique L'espagnol a été placé dans le 108,2% du PIB à la fin du deuxième trimestre de l'année, qui a repris le chemin baissier après avoir augmenté au premier trimestre (à 108,9%) pour la première fois après onze trimestres consécutifs de baisse. Toutefois, le niveau de la dette publique reste supérieur à la fin de l'année dernière (107,7%). Et en termes absolus, la dette a continué d'augmenter jusqu'à atteindre un nouveau maximum historique de 1 624 856 millions d'euros, même si son taux de croissance a été de l'ordre 3,6% par rapport à la même période de l’année dernière, la plus modérée depuis juin 2022.

90,3% de la dette publique en juin était État avec 1 468 milliards d'euros, 5,1% de plus que douze mois auparavant, tandis que les autres entités de l'Administration centrale (comme la Sareb, la BFA ou le FROB) disposaient de 38 530 millions, soit 8,3% de moins. Le Sécurité sociale devrait 116,171 millions9,4% de plus en raison des prêts accordés par l'Etat pour financer son déséquilibre budgétaire. La dette autonome a augmenté de 3,2%, jusqu'à 337,892 millionstandis que le locale a chuté de 0,7%, à 23,576 millions. Enfin, le consolidation dans l'ensemble des Administrations Publiques – c'est-à-dire la dette publique détenue par les différents sous-secteurs qui composent ledit secteur – a augmenté de 9,6%, pour atteindre 358,948 millions.

La dette par rapport au PIB a atteint un maximum de 125,3% en mars 2021, le niveau le plus élevé depuis plus d'un siècle, dû à la fois à l'effondrement de l'économie dû à la pandémie ainsi que des mesures publiques sans précédent pour éviter un déclin encore plus important. Le récupération de l'activité fondamentalement, et aussi la retrait progressif d'initiatives de soutien, a réduit l'endettement et Gouvernement estime que la dette clôturera l'année en 105,1% (par rapport à l'estimation précédente de 106,3 %) et chutera à 99,7% à fin 2027. « La relance économique, la forte création d'emplois et l'engagement à responsabilité fiscale nous permettra de poursuivre sur la voie de la réduction du ratio dette/PIB », se félicitait fin juillet le ministère de l'Economie.

Risque de déviation

Cependant, le niveau d'endettement selon les estimations de l'Exécutif se maintiendra en 2027 au-dessus de 98,2% en 2019l’année précédant le déclenchement de la crise sanitaire. Par ailleurs, le Banque d'Espagne estime que cette année se terminera au-dessus de ce que prévoyait le gouvernement (105,8%) et va augmenter dans les deux prochaines années (106,2% en 2025 et 107,2% en 2026), car elle comprend qu'en l'absence de mesures d'ajustement, le la croissance économique sera plus faible que celui de la dette et aussi du fait de l'augmentation des dépenses liées à la vieillissement de la population. L'Espagne est l'un des pays de la zone euro les plus endettés, derrière Grèce, Italie et France et avec un niveau similaire à celui de Belgique.

Le Commission européennepour sa part, prévoit un niveau d'endettement plus élevé que celui du gouvernement tant cette année (105,5% contre 105,1%) que l'année prochaine (104,8% contre 104,1%). En juin, l'Espagne a évité que l'Exécutif communautaire ouvre une procédure de déficit excessif malgré le fait que l'écart budgétaire était de 3,6% en 2023. Bruxelles estime que, selon ses prévisions, il tombera à 3% en 2024 et à 2,8% en 2025. Cependant, le Gouvernement devra envoyer à Bruxelles le 20 septembre au plus tard plan fiscal structurel à quatre – ou sept ans, s'il inclut certains investissements – dans le cadre des nouvelles règles fiscales européennes. Dans celui-ci, vous devez inclure une stratégie pour réduire le déficit public en dessous de 3% du PIB et orienter la dette publique vers des niveaux inférieurs à 60 % du PIB.

Ajustement maintenu

Justement, le président de l'Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (Airef), Cristina Herrero, prévient depuis plusieurs mois qu'il reste « peu de temps » pour élaborer ce plan et exhorte le gouvernement à d'accord le plus tôt possible avec le communautés autonomes et les entreprises locales pour permettre la réalisation des engagements. En juin dernier, il soulignait ainsi qu'à moyen terme un ajustement moindre serait nécessaire que lors de la crise précédente, mais « plus entretenu » dans le temps« ce qui provoque parfois un épuisement ». Ainsi, la dette devra être réduite durablement jusqu'en 2038 ou 2041 et le déficit maintenu en dessous de 3 %.

L'Airef estime que les nouvelles règles budgétaires conduisent les comptes de toutes les administrations publiques à un ajustement de 0,63% du PIB au cours de chacune des quatre prochaines années (équivalent à environ 9,9 milliards d'euros pour chaque année, avec des données sur le PIB de 2024). Le nouveau cadre européen permet de répartir l'ajustement sur une période plus longue de sept ans, sous réserve de certains engagements d'investissement que Herrero jugeait réalisables. Pour cette hypothèse, l'Airef estime l'ajustement annuel nécessaire dans le 0,43% du PIB (équivalent à un ajustement d'environ 5,6 milliards pour chacune des sept années, avec des données sur le PIB à partir de 2024). Dans tous les cas, il s'agirait d'un ajustement approximatif de environ 40 milliards (en 2024 euros) étalé sur quatre ou sept ans.