La justice européenne ordonne que les heures de travail des employés de maison doivent être enregistrées

La Cour de justice de l'UE (CJUE) a rappelé ce jeudi que le employeurs nationaux sont tenus d'établir un système permettant d'enregistrer le travail quotidien de la les travailleurs domestiques afin de garantir un calcul des heures travaillées afin qu'ils puissent faire valoir leurs droits en cas de licenciement.

La CJUE s'est ainsi prononcée sur le cas d'une travailleuse domestique à temps plein qui contesté devant les tribunaux espagnols son congédiementqui a été déclaré inadmissible, ses employeurs ont donc dû lui verser les sommes correspondant aux jours de vacances non pris et au complément de salaire.

Le juge espagnol a estimé que La travailleuse n'avait prouvé ni les heures travaillées ni le salaire qu'elle réclamait. et a considéré que cela ne peut pas être basé uniquement sur le manque de contribution de leurs employeurs aux relevés de temps et d'heures et a souligné que la réglementation espagnole exempte certains employeurs, parmi lesquels les foyers familiaux, de l'obligation d'enregistrer le temps de travail effectif effectué par leurs salariés. employés.

Cependant, la CJUE rappelle dans son arrêt de ce jeudi que dans un arrêt de 2019, elle avait déjà a déclaré illégale la réglementation espagnole alors en vigueur et l'interprétation de celle-ci par les tribunaux nationaux, selon laquelle les employeurs n'étaient pas obligés d'établir un système permettant de calculer les heures de travail journalières effectuées par chaque travailleur.

La Cour de justice a souligné que cette interprétation de la directive rend ceux les salariés sont privés de la possibilité de déterminer de manière objective et fiable le nombre d'heures de travail réalisées et leur répartition dans le temps, tout en reconnaissant qu'il est possible de prévoir des particularités selon les secteurs d'activité.

C'est le cas, entre autres, du travail domestique, dans lequel, selon la CJUE, des exceptions peuvent être établies en matière d'heures supplémentaires et de travail à temps partiel, mais pour autant qu'elles ne vident pas la réglementation européenne de son contenu, question qui doit être vérifié par le tribunal espagnol.

Quoi qu'il en soit, le jugement insiste sur le fait que, étant donné que le travail domestique est un secteur clairement féminisé, il demande de prendre en compte d'éventuels cas de discrimination indirecte fondée sur le sexeà moins que cette situation ne soit objectivement justifiée, ce qui relève également des autorités judiciaires nationales.