Le Gouvernement étudie une augmentation salaire minimum interprofessionnel (SMI) pour cette année 2025 soit 3,4% ou 4,4%. Ce qui signifierait augmenter le salaire plancher actuel, 1 134 euros brut (en 14 versements), soit 38 ou 49 euros par mois. C'est-à-dire fixer le nouveau SMI à un chiffre dans le 1 172 euros bruts par mois ou dans le 1 183 euros brut par mois.
C'est ce qu'a déterminé le rapport préparé par la commission d'experts, composée de techniciens du gouvernement et des syndicats, qui évalue chaque année dans quelle mesure il faudrait augmenter le SMI en Espagne. Les techniciens de l'Exécutif ont réussi à conclure un accord mercredi dernier, après une journée complète de réunion, qui s'est terminée vers vingt heures de l'après-midi.
Il y a eu des divisions au sein du gouvernement sur cette question, ainsi que sur celle de la réduction du temps de travail, et les experts gouvernementaux ont réussi à parvenir à un consensus grâce à un Décision salomonienne. Ils ont mis deux chiffres sur la table, l'un pour satisfaire la position la plus conservatrice et l'autre pour faire de même avec le plus de garanties pour les travailleurs, comme l'a avancé 'El País' et ce média a pu le confirmer.
Maintenant que le ministère du Travail a sur la table la proposition de ses conseillers, les négociations commencent avec les employeurs et les syndicats pour finir de définir ce plancher salarial par lequel ils sont directement régis. 2,5 millions de travailleurs dans tout le pays, dont environ 300 000 en Catalogne. Les effets de cette augmentation s'appliqueront rétroactivement au 1er janvier de cette année.
Le salaire minimum en Espagne augmentera confortablement au-dessus de ce que les prix ont augmenté au cours de l'année précédente. L'IPC a clôturé le cours en 2,8% et, à tout le moins, l'Exécutif appliquera une augmentation supérieure d'un point et deux dixièmes. En conséquence, le SMI augmentera plus que les retraites contributives, même s'il pourrait augmenter moins que les retraites minimales, que le gouvernement a réévaluées de 6%.
Les critères sur lesquels les experts gouvernementaux sont guidés chaque année sont divers, mais l'un des points clés pour déterminer de combien le SMI doit augmenter est de savoir dans quelle mesure tous les salaires ont augmenté tout au long de l'année. Et l'engagement du gouvernement est que le salaire minimum reste à l'équivalent du 60% du salaire moyenréférence incluse dans le Charte sociale européenne et qui est considéré comme fournissant un revenu suffisant pour éviter de vivre en dessous du seuil de pauvreté.
Les salaires ont connu en 2024 une augmentation plus élevée que celle enregistrée les années précédentes, portée par la bonne tenue de l'économie et un certain effet « retard » par rapport aux prix. Si après la flambée des prix amorcée en 2021, les salaires ont été laissés pour compte, aujourd’hui la situation s’est inversée et la masse salariale augmente au-delà de l’inflation. Un comportement courant face aux augmentations soudaines de l'IPC, puisque les entreprises augmentent d'abord les prix pour couvrir les coûts, puis cèdent et augmentent les salaires en réponse aux revendications des travailleurs.
Les experts ont observé différents indicateurs de la façon dont les salaires ont augmenté dans l’ensemble du secteur privé au cours de l’année écoulée. Les données des conventions collectives signées tout au long de l’année 2024 montrent une augmentation moyenne de 3,75 %. Une autre référence est l'enquête sur le coût du travail, mise à jour trimestriellement par l'INE et qui quantifie l'augmentation du salaire moyen au cours de la dernière année à 4,1%. Ce qui, entre autres, a guidé la commission consultative à fixer sa proposition d'une augmentation plus élevée de 4,4%.
Le dialogue social démarre
La réglementation du travail prévoit que chaque année, avant d'appliquer la revalorisation du salaire minimum, le gouvernement doit procéder à une consultation obligatoire des agents sociaux les plus représentatifs. L'Exécutif n'est pas obligé de se mettre d'accord sur le chiffre, mais il est obligé de leur demander leur avis. Maintenant que le ministère du Travail est clair sur le chiffre de la sortie, il prévoit de convoquer dans les prochains jours le CEOE, CCOO et UGT de se conformer à ladite procédure.
L'intention est d'obtenir un accord tripartite, même si différentes sources proches du processus et appartenant à différents groupes estiment que le soutien des hommes d'affaires est plus qu'improbable. Les relations professionnelles avec les employeurs traversent une période difficile, surtout après les négociations visant à se mettre d'accord – sans succès – sur une loi visant à réduire la journée de travail à 37,5 heures par semaine.
Les syndicats, de leur côté, ont déjà annoncé qu'ils exigeraient une augmentation ambitieuse, supérieure à ce que proposent les experts. Le secrétaire général de l'UGT, Pépé Álvareza détaillé ce mercredi lors d'un événement avec des journalistes qu'ils exigeront une augmentation comprise entre 5 et 6%. En ce sens, ils prétendent imiter Portugaloù le gouvernement a déjà appliqué une revalorisation de 6%, passant de 820 à 870 euros par mois.