Échec du nouveau négociateur du Trésor. Il Gouvernement a été contraint ce jeudi de devoir reporter à nouveau, jusqu'à lundi, le vote au Congrès des députés sur le projet de loi impôt minimum mondial aux multinationales, ce que l'Union européenne exige sous la menace d'une amende pour le retard de l'Espagne dans la transposition de cette directive.
La cause de ce nouveau retard dans le vote a été une fois de plus le manque de soutien des partenaires parlementaires aux autres mesures fiscales que le Trésor entend incorporer dans le projet de loi à travers des amendements partiels qui, entre autres, impliquent de donner une continuité au Yoimpôt extraordinaire sur les banquesmais laisse celui-là mourir énergique.
Les trois derniers jours, depuis qu'il a reporté pour la première fois le débat à la Commission des Finances du Congrès, lundi, n'ont pas suffi au PSOE pour parvenir à un accord avec ses partenaires de droite (Juntes et PNV) et à sa gauche (Sumar, Podemos, ERC et Bildu), concernant l'avenir des taxes actuelles sur banque et énergie.
Des divergences ont également été constatées quant à l'intention du gouvernement d'introduire d'autres amendements dans le projet de loi, visant à augmenter le taxation du diesell'application d'une TVA de 21% aux résidences touristiques ou une taxe sur les produits de luxe, entre autres mesures.
Ainsi, bien que le projet d'une fiscalité minimale globale de 15% pour les multinationales et les groupes (qui suscite pourtant un large consensus politique) devait être voté ce jeudi à la Commission des finances du Congrès des députés, faute d'un accord suffisant pour mettre en œuvre les amendements qui pourraient être acceptés en même temps par les partenaires de droite et La gauche du PSOE a menacé d'abroger l'ensemble de la loi et le gouvernement a demandé du temps. La Commission des Finances s'est réunie de nouveau lundi. Le temps presse, oui. Il a été décidé de reporter la réunion de la Commission des Finances à lundi.
Bien que le PP ait offert son soutien à la règle à condition qu'elle n'inclue rien d'autre que les mesures imposées par l'Europe, l'Exécutif a préféré prolonger les négociations jusqu'à lundi prochain et tenter d'obtenir le « oui » du bloc d'investiture.
Quelques minutes avant le début de la Commission des Finances ce jeudi, le PSOE a annulé la réunion au cours de laquelle la loi devait être votée, faute d'un accord incluant tous ses partenaires. Les divergences sont sur la table depuis des semaines. Au début du mois, le ministère des Finances s'est mis d'accord avec Junts et le PNV pour introduire dans ce règlement l'extension de la taxe bancaire et abandonner celle qui touche les entreprises énergétiques. Le reste des partenaires a sévèrement critiqué cet accord et, en raison du manque de compréhension, le PSOE a déjà dû reporter la commission des Finances prévue pour lundi dernier.
Depuis, les socialistes négocient avec leurs alliés, mais ils ne semblent pas être parvenus à un accord commun. La solution qui semblait se dessiner tout au long de ce jeudi était que la loi ne contenait que l'impôt minimum global sur les multinationales, puisqu'il provient d'une directive européenne, et l'élimination de la fraude aux hydrocarbures. Le PP, l'ERC et le PNV ont partagé cette proposition, selon différentes sources parlementaires. Cependant, le PSOE a préféré prolonger les négociations et chercher une autre solution.