Le PP estime qu'il est préférable de dire les choses « en face » à Sánchez, même s'il considère comme « raisonnable » qu'Ayuso n'aille pas à la Moncloa

Le porte-parole national du PP, Borja Sémper, a été le premier membre de la direction à commenter le sit-in annoncé par Isabel Díaz Ayuso. Le président de la Communauté de Madrid a annoncé qu'enfin ne répondra pas à l'invitation de Pedro Sánchez se réunir à la Moncloa dans le cadre de la tournée que le chef de l'Exécutif fait avec tous les présidents régionaux. Tous ceux du PP ont assisté aux rendez-vous. La direction nationale, à travers Sémper, a assuré que « cela semble raisonnable » que, si Sánchez insulte Ayuso « tous les jours » et est « accusé de crimes tous les jours », il ne veut pas se rendre à cette réunion et « montre ainsi sa colère ». En tout cas, Sémper a déclaré que la direction dirigée par Alberto Núñez Feijóo et dont il fait partie préfère « préserver les institutions » et dire les choses à Sánchez « en face ».

Sémper a fait ces réflexions dans une interview sur Antena 3, dans laquelle il a souligné que le PP est « un parti institutionnel » et Feijóo, « le paradigme de l'institutionnalité ». En effet, les archives du journal soulignent que le leader du PP considère comme une mauvaise chose qu'un président ne se présente pas à l'appel d'un chef de l'Exécutif central. Dans une interview à 'El Mundo' en septembre, alors qu'Ayuso commençait déjà à menacer de ne pas aller à la Moncloa, il a déclaré: « J'ai assisté à toutes les réunions que j'ai eues. Avec Zapatero, Rajoy et Sánchez. Un président de communauté n'élit pas le président du Gouvernement qui lui correspond. Je ne vois donc aucun risque à cet égard. « Si un président régional ne se rend pas au Palais de la Moncloa, je pense qu'il fait une erreur. »

Selon des sources de la Communauté de Madrid, Ayuso s'est entretenu avec Feijóo ce dimanche pour avancer sa décision, puisque la Moncloa a entamé vendredi des contacts pour conclure un rendez-vous. Le leader du PP, selon ces sources, n'a pas cherché à la convaincre de changer d'avis. Ayuso a également commenté « non » à Sánchez auprès de ses conseillers.