Le PP fera « tout son possible » pour annuler le changement juridique qui profite à l'ETA et accuse le gouvernement de la tromper

« Faisons tout est possible pour inverser la tendance », Borja Sémper, porte-parole national du PP, l'a déclaré à plusieurs reprises à la presse. L'homme politique basque a assuré que son parti étudiait comment arrêter le changement juridique qui bénéficierait aux membres du groupe terroriste ETA et leur permettrait une libération plus rapide de prison.

Tout a commencé le 18 septembre, lorsque Congrès à l'unanimité (également avec les votes affirmatifs du PP et de Vox) a approuvé un projet de loi qui comprend une transposition européenne sur l'échange d'informations sur les casiers judiciaires et l'examen des décisions judiciaires pénales dans l'UE. Avec le feu vert de la Chambre basse, le projet de loi a suivi le chemin du traitement ordinaire et est arrivé au Sénat, où il sera voté demain mardi. Le PP, ainsi que Vox, ont crié après avoir lu dans 'El Confidencial' les conséquences de ce changement juridique, qui jusqu'alors n'avait pas été remarqué par ses parlementaires. Les deux partis ont annoncé qu’ils corrigeraient leur erreur et voteraient contre au Sénat.

Dans un communiqué, l'Association des Victimes du Terrorisme (AVT) a dénoncé ce lundi que, avec les changements introduits dans la loi organique 7/2014, les membres condamnés de l'ETA Les peines qu'ils ont purgées en France sont déductibles.

Sémper a justifié la décision des députés PP en affirmant que le processus législatif « est pratiquement falsifié » parce qu'il n'est pas « transparent, clair et propre ». Dans ce cas-ci, il s'agissait de l'annulation d'un disposition complémentaire et modification d'un article, deux éléments clairement énoncés dans les documents dont tous les députés du Congrès disposaient des semaines avant le vote. Ni PP ni Vox n'ont présenté d'amendements.

Même s'il la procédure était habituelle et les parlementaires avaient l'information et les délais conditions normales pour analyser le cas et prendre une décision, Sémper a tenu à qualifier l'affaire de « jeu » et de « piège » et ce n'est qu'au dernier moment qu'il a reconnu une « erreur » de sa part. « Des prisonniers de l'ETA très assoiffés de sang », a déclaré, ils pourront « sortir de prison sans purger les peines imposées en Espagne ». « C'est vraiment douloureux et c'est pourquoi nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour inverser cette situation et l'empêcher, tant sur le plan politique que judiciaire, afin que personne n'ait le moindre doute », a-t-il poursuivi.

En tout cas, Sémper ne voulait pas tenir pour acquis qu'il pouvait empêcher le changement juridique pour lequel ses députés avaient voté oui et que, en ne présentant aucun amendement au Sénat, même le PP avait permis qu'il ne soit pas débattu en commission et allez directement au Sénat complet (matin). « Nous sommes convaincus que nous pourrons y parvenir », a-t-il souligné.