Une cour d'appel aux États-Unis a fixé des limites à la créativité des machines: les œuvres générées exclusivement par l'intelligence artificielle ne peuvent pas être protégées par le droit d'auteur. La décision réaffirme que la loi actuelle exige la participation humaine pour garantir la protection juridique d'une œuvre.
Une cour d'appel de Washington DC a réaffirmé cette semaine que les travaux générés exclusivement par une IA ne peuvent pas être protégés par le droit d'auteur aux États-Unis. Cette décision survient au milieu d'un boom dans l'utilisation des technologies de l'intelligence artificielle pour produire des œuvres artistiques, littéraires et créatives, et soulever des questions sur la façon dont la loi doit répondre à ces progrès.
Le différend juridique provient de l'œuvre intitulée Une entrée récente du paradiscréé par Dabus (Dispositif pour le bootstrap autonome des sentiments unifiés), Un système d'intelligence artificielle développé par le scientifique Stephen Thaler. Selon Thaler, ce travail a été complètement généré de manière autonome par son système d'IA, sans intervention humaine directe.
Demande de baisse
En 2022, Thaler a soumis une demande au droit d'auteur des États-Unis pour enregistrer les travaux au nom de Dabus, faisant valoir que si une machine est en mesure de créer quelque chose d'original, il devrait également être admissible à la protection du droit d'auteur.
Cependant, le Copyright Office a rejeté la demande, faisant valoir que les principes juridiques actuels exigent que l'auteur soit un être humain. Selon la loi sur le droit d'auteur aux États-Unis – donc dans de nombreuses autres juridictions du monde – le concept de «paternité» implique traditionnellement l'existence d'un esprit humain derrière la création. Thaler a porté l'affaire devant les tribunaux, mais un juge fédéral en 2023 et maintenant la Cour d'appel du district de Columbia ont échoué contre leur argument.
Le juge Patricia Millettqui a écrit l'avis de la Cour, a exprimé avec force que la législation actuelle sur le droit d'auteur « ne peut pas être raisonnablement interprétée comme s'étendant aux œuvres générées indépendamment par les machines ». Selon Millett, la loi sur le droit d'auteur de 1976 est structurée sous la compréhension que l'auteur est un humain et que la protection est basée sur la créativité humaine et l'originalité.
Le rôle de l'IA dans la créativité et le droit d'auteur
La décision a clairement indiqué un point central: bien que les outils d'intelligence artificielle puissent être de puissants assistants créatifs, ils ne sont pas, en eux-mêmes, des auteurs juridiques. Cela affecte directement le panorama d'application croissant de l'IA générative, comme des images de création d'images (par exemple, Média soit Diffusion stable) ou des programmes conçus pour écrire des textes, composer de la musique et produire d'autres formes d'art.
Le Copyright Office a déjà établi que les travaux créés avec l'aide de l'IA peuvent être enregistrés, mais seulement si une contribution significative d'un humain est démontrée. Selon les directives actuelles, « la simple entrée d'une« invite »(une instruction textuelle) dans un système d'IA et l'acceptation du résultat ne répondent pas à la norme de créativité originale».
Cela signifie que, pour l'instant, l'avenir de l'art généré par l'IA semble être lié à la collaboration entre les humains et les machines, où la valeur créative continue de résider dans la contribution de l'utilisateur humain. La décision souligne également l'importance de l'examen constant de la législation pour suivre les innovations technologiques.
Un débat ouvert pour l'avenir
Le cas de Stephen Thaler et Dabus n'est qu'un exemple de la façon dont l'émergence de l'intelligence artificielle remet en question les paradigmes juridiques pré-existants. Alors que certains experts soulignent que la décision de la Cour est conforme au cadre juridique actuel, d'autres soutiennent que les progrès de l'IA peuvent nécessiter une mise à jour des lois sur la propriété intellectuelle dans les années à venir.
Pour l'instant, la position officielle est claire: la créativité humaine reste essentielle pour qu'une œuvre soit protégée par le droit d'auteur. Cependant, le débat est loin de fermer. Alors que les outils IA deviennent plus sophistiqués et autonomes, il sera inévitable que les lois existantes devant de nouvelles pressions pour s'adapter. Un jour peut-il être reconnu comme auteur? La réponse, pour l'instant, reste une énigme, mais les tribunaux et les législateurs devront continuer à réfléchir sur cette question dans les années à venir.