La Ligue française est un terrain favorable pour le PSG et Luis Enrique les comptes sont collectés avec Kylian Mbappé, avant son atterrissage plus que probable au Real Madrid. Après tout, le championnat local est le terrain de jeu du projet qatari, suffisamment abordable en raison de sa puissance économique pour se passer de l'attaquant français. Mais hélas, la Ligue des Champions : si désirée, si convoitée, si incomparable… La Ligue des champions n’est pas un terrain de concessions, même pas dans un match de qualification en bonne voie comme celui affronté par le PSG contre la Real Sociedad. Mbappé a joué à Anoeta, capitaine avec brassard, du début à la fin. Et non seulement il a joué, mais il a dépassé pour mener son équipe jusqu'aux quarts de finale de la Ligue des Champions. (2-1 ce mardi, 4-1 au tour de qualification)
La Coupe d'Europe est le sens de l'existence PSG par Al-Khelaïfil'envie de grandeur de Mbappé, la grande mission de Luis Enrique pour se consolider une nouvelle fois dans l'Olympe des entraîneurs mondiaux. Et quand trois désirs aussi puissants se rejoignent, tout le reste n'a pas d'importance, il n'y a pas de querelles ni de messages à envoyer. Tous ceux mentionnés s'allieraient avec le diable lui-même pour soulever le trophée le 1er juin. Et en cela, ils sont aujourd’hui un pas de plus qu’hier.
En chemin, il y a la Société réelledeuxième équipe espagnole éliminée après le fiasco de Séville en phase de groupes. Il n'y a pas de reproche à faire à l'équipe de Saint-Sébastien, remarquable en championnat et battue la tête haute face à l'une des équipes les plus puissantes du monde. Il a nagé avec audace jusqu'au dernier moment, sachant même que le rivage allait être inaccessible, et cela l'honore. Tout avait été perdu à l'aller à Paris (2-0), après une première mi-temps équilibrée. Et, s’il restait un espoir, Mbappé se chargeait immédiatement de le faire brûler.
But après 15 minutes
Il aura fallu 15 minutes à l'attaquant de Bondy pour affirmer que ce match n'appartenait qu'à lui. Avant, il avait provoqué des grimaces d'étonnement avec un départ du gauche gâché par l'inexpérience de Barcola et une cuisse salvatrice de Remiro. Mais la deuxième fois, il n'a regardé personne d'autre. Il affronte Zubeldia dans un coin de la surface, réalise deux feintes pour trouver un minimum d'espace de tir et invente un faible coup de fouet que Remiro n'aurait jamais pu atteindre. Pas même l'arrêt de sa vie.
Anoeta, enragée jusque-là, d'un chaudron imposant pour l'occasion, a alors maudit le malheur d'être tombée sur un tel animal du football. Il a failli récidiver au bout d'une demi-heure, mais Remiro a ensuite su déployer un pied miraculeux pour éviter un doublé aussi précoce de l'ogre parisien. Mais rien n'a donné vie au Real, juste capable de réaliser un tir au but timide tout au long de la première mi-temps.
Kylian phrases après la pause
L'onction extrême pour l'équipe de Saint-Sébastien est survenue après 10 minutes de jeu en seconde période. Avec Mbappébien sûr, en tant que père sacramentel, culminant avec la rapidité et la précision habituelles une contre-attaque lancée par son fidèle enfant de chœur Dembélé. Le PSG a désormais ralenti, permettant au Real de chercher au moins un but qui consolerait en partie ses fans. Mikel Merino y est parvenu à deux minutes de la fin à la 90e minute.. Ils l'avaient mérité. Il faut insister : il n’y a rien ou peu à reprocher à Imanol Alguacil et à ses footballeurs.
Le PSG de Mbappé attend un rival en quarts de finale, avec la morbidité potentielle au loin qui ce croisement pourrait être contre lui Real Madrid si les Blancs parviennent à éliminer Leipzig ce mercredi. Le duel de l'année, le match de sa vie pour Kylian. Et n’attendez pas, dans ce cas-là, des concessions de la part de Mbappé. En fin de compte, c'est-à-dire Oh, la Ligue des Champions : si désirée, si convoitée, si incomparable…