Au milieu de la polémique générée par la couverture des effets du DANA à Valence, Iker Jiménez a profité de la dernière émission « Quatrième Millénaire » pour faire une pause dans sa carrière et parler honnêtement de son parcours professionnel. Le présentateur a réfléchi sur les décisions qu'il a prises tout au long de sa vie professionnelle et a partagé des détails inédits sur son départ de la Cadena SER, motivé, selon lui, par son engagement en faveur de la liberté d'expression : «Au cours de ma carrière, j'ai dû quitter de nombreux endroits. J'ai de nombreux défauts, mais celui que je n'ai pas est la lâcheté.».
Le journaliste a expliqué que son départ de la chaîne a été marqué par des différences insurmontables dans le traitement médiatique de la crise Ebola en 2014. Selon ses dires, la chaîne lui a imposé des directives d'information qu'il jugeait contraires à l'objectivité scientifique : «Ce qu'ils me disent, c'est qu'il existe des normes en matière de signalement. Quelles règles ? C'était la première fois que Carmen et moi disions : « Ah, il y a des normes d'information face à cette crise ».». Cette situation a été le déclencheur d'une conversation avec la direction de la chaîne, au cours de laquelle elle a été informée que son contenu devait être scénarisé. « Je suis ici depuis treize ans et vous me direz quel scénario je vais faire qui n'existe pas », répond-il alors, réaffirmant sa décision de partir.
Iker Jiménez a poursuivi sa réflexion en soulignant les défis qu'il a dû relever pour rester fidèle à ses principes. « Je sais que j'aurais pu emprunter des chemins plus faciles, dire oui à tout, et peut-être qu'aujourd'hui j'aurais un profil plus à l'aise dans les médias, mais ce ne serait pas moi. Je pense que mon public sait que lorsque je m'assois devant la caméra, je leur parle avec toute l'honnêteté que je peux offrir, même si cela m'a parfois coûté cher. C’est pour cette raison que le communicateur a voulu remercier les adeptes qui l’accompagnent depuis des années, qu’il a décrit comme « la vraie raison pour aller de l’avant ».
Le présentateur en a également profité pour préciser que sa décision de quitter la station n'était pas liée à des affinités politiques ou idéologiques, mais plutôt à son éthique professionnelle. « LLes slogans, les petits drapeaux et les conneries ne m'importent pas. Mon départ a été marqué par un gouvernement qui n'était pas celui-là, il était d'un type différent, ce qui ne m'importe pas exactement, où ils sont venus me voir avec les règles», a-t-il déclaré, en référence au gouvernement du Parti populaire qui était alors au pouvoir. Pour le présentateur, suivre un scénario imposé aurait été trahir son public et lui-même : « Je vous échouerais, vous et moi-même, si je parlais avec un scénario et avec des règles. »