ROUTES PAYÉES | Comment les routes sont-elles payées dans l’Union européenne ? Pays qui ont (et n'ont pas) de péages

Au sein de la disparité des systèmes qui existent dans l'Union européenne, seuls cinq États ont péages partiel dans ses infrastructures routières à forte capacité : Grèce (93%), France (73%), Italie (70%), Irlande (33%) et Espagne (10,2 %). Il existe trois modèles dans la région : péage partiel, usage national et utilisation de la vignette.

La France et l'Italie sont des exemples de la première catégorieoù un vaste réseau d'autoroutes à péage est principalement géré par des entreprises privées et où les paiements sont effectués en fonction de la distance parcourue et du type de véhicule. Certains des tarifs les plus chers d'Europe se trouvent dans ces deux pays, comme le trajet entre Paris et Marseille (A6/A7) qui peut coûter jusqu'à 58,31 euros, et le trajet entre Milan et Naples, qui coûte environ 56,25 euros. euros. Les deux cas se situent bien au-dessus du péage le plus élevé à payer en Espagne, qui correspond à l'AP-68 entre Bilbao et Saragosse (32,72 euros).

Il système le plus répandu est celui qui impose des péages sur toutes les routesmême s’il existe des différences notables entre les pays. Par exemple, au Portugal, plusieurs types coexistent, notamment traditionnels et électroniques, comme les arceaux à flux libre qui détectent la plaque d'immatriculation du véhicule et facturent automatiquement le montant. En Allemagne en revanche, les péages ne sont appliqués qu'aux poids lourds à travers un modèle basé sur la distance et les émissions polluantes pour réduire l'impact environnemental des transports. Ce dernier système, axé sur l'environnement, est celui que le Danemark et d'autres pays du Nord ont pris comme référence.

Le Danemark fait partie des Etats européens en passe d'abandonner la vignette et adopter un système de télépéage basé sur les émissions de CO2 et le kilométrage à partir de 2025. Dans d'autres pays, comme la Slovénie et la Suisse, ils préfèrent l'utilisation de vignettes, selon lesquelles les conducteurs doivent acheter une vignette pour circuler sur les autoroutes pendant une certaine période. Un exemple est l'Autriche, où la vignette annuelle pour un véhicule s'élève à 117,50 euros et sa demande est obligatoire. En Espagne, des propositions ont été formulées visant à utiliser des systèmes similaires pour financer le réseau routier, mais elles n'ont finalement pas abouti.

Enfin, et uniquement pour les poids lourds de plus de 12 tonnes, il existe le système Eurovignette appliqué en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suède. Selon ce modèle, les camions doivent acquérir une Eurovignette avant d'emprunter les routes à péage. L'Union européenne s'engage en faveur d'un système qui reflète le principe du « pollueur-payeur » et vise l'année 2026 comme point de départ possible pour inclure d'autres véhicules dans le régime de péage, comme les camionnettes ou les minibus, même si ce n'est pas encore le cas. une décision ferme a été prise. La mesure ne concernerait que le transport de marchandises, du moins pour le moment, et non les voyageurs.